Santé publique France et le Centre national de référence des Escherichia coli (Institut Pasteur et Hôpital Robert Debré, Paris) ont identifié 7 cas d’infections à Escherichia coli, dont 6 syndromes hémolytiques et urémiques, survenus chez des enfants âgés de un an et demi à 3 ans. Les investigations menées par Santé publique France ont confirmé un lien épidémiologique entre ces cas et la consommation de reblochons entiers au lait cru, produits sur le site de Cruseilles (Haute-Savoie) de l’entreprise Chabert. Les autorités sanitaires sont fortement mobilisées afin de prendre toutes les mesures nécessaires à la protection des consommateurs.

Les résultats des analyses sur les 7 enfants ont montré que le syndrome était consécutif à une infection par une souche d’Escherichia coli (E. coli) 026. Cette bactérie peut entraîner dans la semaine suivant la consommation d’un aliment contaminé des diarrhées parfois sanglantes, des douleurs abdominales et des vomissements. Ces symptômes peuvent évoluer ensuite (dans 5 à 8 % des cas), après une semaine environ, vers un syndrome hémolytique et urémique (SHU), forme clinique grave d’une infection à Escherichia coli.

À la suite de l’enquête de traçabilité, il a été décidé par précaution de retirer de la vente et de rappeler l’ensemble des fromages reblochons entiers au lait cru fabriqués sur le site de Cruseilles (marque sanitaire FR 74.096.050 CE) avec pastille caséine rouge ; lots commençant par « 8CR ») commercialisés jusqu’à ce jour. Les produits fabriqués sur les autres sites de Chabert (avec une marque sanitaire différente) ne sont pas concernés par cette alerte.

Afin de répondre au mieux aux interrogations éventuelles des consommateurs, l’entreprise Chabert a mis à leur disposition le numéro de téléphone suivant : 0 800 94 52 35, de 8h00 à 19h00.

Les investigations se poursuivent dans l’entreprise et dans les élevages laitiers fournisseurs afin de déterminer précisément la source de la contamination par E.coli O26. Santé Publique France continue également la surveillance pour détecter d’éventuels nouveaux cas en lien avec cette consommation.